Un Clásico en finale de SuperCoupe d'Espagne : le Barça écarte Osasuna sans fioritures
Après le scenario exceptionnel de la veille entre le Real Madrid et l'Atlético (5-3 a.p.), cette deuxième demi-finale ne pouvait pas atteindre les sommets de la veille. Au terme d'un match moins haletant, le FC Barcelone a assuré l'essentiel contre Osasuna (2-0) : sa place en finale de la SuperCoupe d'Espagne et un premier Clásico en 2024.
Les gardiens se mettent en valeur
Depuis plusieurs semaines, le Barça laisse entrevoir ses failles et la première offensive navarraises a témoigné d'une certaine fébrilité avec José Arnaiz qui a pris le meilleur sur Ronald Araújo et dont le centre a contraint Jules Koundé à intervenir (7e). Quelques instants auparavant, les Blaugranas avaient sollicité Sergio Herrera, via une demi-volée d'Andreas Christensen (6e). Le gardien rojillo s'est de nouveau montré décisif face à Robert Lewandowski, lancé parfaitement par Sergi Roberto après une récupération haute (14e).
Chaque équipe était dans son registre avec la possession pour les Catalans et l'organisation défensive d'Osasuna qui a offert tout de même quelques coups francs intéressants à jouer à son adversaire. Excentré, Ilkay Gündogan a tenté directement mais Herrera, très attentif, a détourné au-dessus de sa transversale (20e).
Le Barça voulait forcer la décision mais, à l'image d'une tête non cadrée de Lewandowski sur un corner de Gündogan (32e), la précision a manqué. Osasuna montrait néanmoins des signes de fébrilité. Sur une accélération de Raphinha, Alejandro Catena a provoqué une faute sur le Brésilien qui filait au but. Insuffisant pour lui adresser un carton rouge, y compris pour les arbitres de la VAR (32e).
Or paradoxalement, cela a réveillé les Rojillos. Sur un contrôle orienté exquis, Ante Budimir a mis un petit pont à Araújo dans la surface et c'est Iñaki Peña, d'une manchette, qui a sauvé les Culés (39e). Pris en défaut, l'Uruguayen a détourné... du dos une frappe d'Iker Muñoz laissé beaucoup trop seul à l'entrée de la surface (40e). De nouveau mis à contribution sur un coup franc lointain d'Arnaiz, Peña a repoussé le danger, en assurant (43e). Entre temps, Raphinha, touché après un contact avec Muñoz, avait laissé sa place à Lamine Yamal (42e).
Lewandowski, un but se débloquer
Lewandowski laisse interrogateur depuis un an. Souvent coupable d'approximations techniques, le Polonais aime la SuperCoupe d'Espagne et a fait oublier ses erreurs. Buteur en 1/2 et en finale en 2023, le buteur a de nouveau trouvé l'ouverture. Après une récupération haute de Christensen sur Arnaiz qui a réclamé une faute, en vain, Gündogan a délivré une passe radieuse pour son numéro 9 qui a ajusté Herrera du droit (59e).
Xavi Hernández a procédé à deux changements offensifs : Pedri et Joao Félix sont entrés aux places de Sergi Roberto et Ferran Torres (62e). O Menino s'est mis en valeur rapidement : trouvé par Frenkie de Jong, le Portugais a fixé la défense avant d'enrouler du droit mais Herrera a détourné en corner (68e).
De retour de blessure, le Canarien a quant à lui initié une offensive qui aurait pu finir sur un but. Côté droit, de Jong et Yamal ont apporté de la vitesse et Koundé a cherché en retrait Lewandowski et Félix qui n'ont pu couper le centre du Français (77e).
Quasiment dans la continuité, c'est Osasuna qui a failli revenir au score. Après s'être joué d'Alex Baldé, Budimir a cherché le ras du poteau droit de Peña mais sa frappe enroulée du gauche a été bloquée par le gardien blaugrana (78e). Raúl García, sans cadrer, a tenté sa chance de loin (89e).
Après une action illuminée côté gauche par une roulette de Pedri, Koundé, de l'autre côté du terrain, a frappé au-dessus (90e+2). Quelques secondes plus tard, Félix a glissé un petit pont à Jon Moncayola pour s'ouvrir le champ des possibles. Il a trouvé Yamal qui, du gauche, a battu Herrera pour valider le succès blaugrana (90e+3).
Dimanche prochain, il y aura un premier Clásico en 2024 pour attribuer le premier trophée de l'année.