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Un nouveau cycle s'amorce au Stade Rennais

Julien Stéphan
Julien StéphanFranck Fife / AFP
Avec l'éviction d'Olivier Cloarec de la présidence, le Stade Rennais a totalement renouvelé son secteur sportif et administratif en moins d'un an. En dépit d'excellents résultats économiques, la famille Pinault prend le risque de tout recommencer alors que le club ne participe à l'Europe et a manqué son début de saison.

Ce n'était pas le plan de départ et on ne sait toujours pas où cela mènera le Stade Rennais. Absent des compétitions continentales cette saison, le club breton connaît un début d'exercice 2024-2025 délicat aussi bien sur le terrain qu'en dehors. 

Douzième avec 7 points, à seulement 3 unités de Montpellier, premier relégable et dernière victoire rennaise en championnat lors de la 4e journée. Depuis, c'est un point pris sur 9. Mathématiquement, ce n'est pas incroyable mais l'enchaînement Lens Lens (1-1), PSG (3-1) et Monaco (2-1) n'est pas exactement arrivé au bon moment pour Julien Stéphan, dans une situation périlleuse au moment de se déplacer à Brest ce samedi. 

Des résultats écomiques inégalés

"Est-ce que je me sens menacé ?, s'est-il interrogé après la défaite au Roazhon Park contre le leader du championat. La pression est permanente, on se la met tous les jours depuis le premier jour. Moi, j'essaie de montrer le cap, de sermonner ou d'encourager les joueurs et après ce match, ils méritent d'être encouragés". Convaincu des progrès de son équipe, il a certifié que Rennes avait été devant l'ASM "sur tous les paramètres du jeu". 

Mais au-delà des résultats décevants et des tentatives de l'entraîneur breton pour faire bonne figure, le Stade Rennais vit une nouvelle révolution de palais enclenchée depuis le départ de Bruno Genesio il y a 11 mois, suivi de celui de Florian Maurice à Nice cet été et donc du président Olivier Cloarec, écarté au début du mois et remplacé par Arnaud Pouille, ex DG du RC Lens. C'est la dixième fois depuis l'arrivée de la famille Pinault en 1998 que le président est poussé vers la sortie. Difficile de trouver de la stabilité avec des changements aussi fréquents...

Surtout que Cloarec a été à la tête des trois derniers mercatos estivaux du club et ses résultats ont été exceptionnels. Club formateur réputé, le Stade Rennais a en plus la grande qualité de savoir vendre ses meilleurs éléments. Selon les chiffres de Transfermarkt, c'est ahurrissant : 95M€ en 2022 (balance achats-ventes bénéficiaire de 11M€), 146,5M€ en 2023 (+62,1M€) et 138,3M€ (+60M€). 

À présent, Pouille travaillera avec Frederic Massara, qu'il avait voulu attirer à Lens, et avec Stéphan. Mais pour combien de temps ? Alors que Rennes avait participé à toutes les campagnes européennes depuis 2018 et même disputé la Ligue des Champions en 2020 avec un parcours chaotique (aucune victoire, 1 point pris sur 18), la possibilité de revenir dans les places qualificatives en fin de saison demeure aléatoire, même si le haut de tableau n'est qu'à 2 points et qu'un bon résultat peut changer beaucoup de choses quant à la mentalité d'un groupe. 

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