Un Paris Saint-Germain féminin sans repères reçoit l'ogre lyonnais au Parc des Princes
Tout vient de redémarrer et tout est déjà chamboulé. Au Paris Saint-Germain, les inexactitudes qui ont gangréné le début de saison ont eu raison du chef d'orchestre. Ce jeudi, Gérard Prêcheur a renoncé à son poste, et son fils, Jocelyn, a repris les rênes de l'équipe féminine. Et ceci, juste avant le choc face à l'Olympique Lyonnais. Autant dire que si les filles de Sonia Bompastor sont en pleine forme, les Parisiennes, elles, sont en pleine interrogation.
Un Paris dans l'incertitude
Déjà mis à mal par le départ de plusieurs de ses joueuses cadres - dont Kadidiatou Diani pour l'Olympique Lyonnais, le PSG a été défait lors du trophée des Championnes cet été, avant de l'emporter sur Bordeaux (3-0) en ouverture de la saison de D1 Arkema. Une victoire a minima contre des Girondines qui jouent le maintien. En constante évolution, l'équipe n'a pas encore trouvé son identité de jeu propre et peine à lancer sa saison. Des "raisons personnelles" ont été évoquées pour justifier le départ de Prêcheur, mais la pression subie par l'intéressé dure depuis de longs mois, sans oublier l'attitude de la FFF qui l'a littéralement snobé quand il s'est agi de trouver un successeur à Corinne Diacre et ce en dépit d'un CV rutilant.
En attaque, comme en défense, les choses ne sont pas au beau fixe. La solidité de l'équipe n'est pas assurée, bien qu'Elisa de Almeida couvre encore l'axe et que Sakina Kerchaoui se trouve à gauche. Grace Geyoro est contrainte de redescendre et fait donc moins le lien entre les deux versants du terrain.
Du côté de l'attaque, seule Sandy Baltimore a gagné en vitesse et agressivité. Lieke Martens n'a pas encore récupéré son niveau et Ramona Bachmann n'a pas toujours été titularisée, même durant la pré-saison. Face à Lyon, elles devront se dépasser. Amalie Vangsgaard pourrait éventuellement reprendre sa place de titulaire à la pointe de l'attaque également.
"D'abord rassurez-vous, on continue ! Le chemin tracé, on ne le change pas, on continue d'avancer (...) On veut garder cette unité, cette cohésion qui, peut-être, à un moment, nous a fait défaut. C'est quelque chose sur lequel je vais attacher beaucoup d'importance dans les prochains jours. Le timing n'est peut-être pas le meilleur, mais quel est le meilleur quand on fait ce genre de choses ? On joue Lyon, notre rival d'entrée de jeu, ça ne nous laisse pas trop le temps de gamberger en fait. On avance, on se concentre sur les échéances. On se remobilise sur le travail, en gardant la ligne directrice", a tenu à rassurer Jocelyn Prêcheur, adjoint promu.
Des Lyonnaises ambitieuses
De leur côté, les Lyonnaises redémarrent fort. Pleines de dynamismes et ayant fait le plein de recrues estivales, elles avancent tranquillement dans la compétition, avec en ligne de mire un dix-septième titre national. Avec une entrée tonitruante sur la scène française en venant à bout de leurs rivales préférées, elles font office de favorites ce dimanche.
"On a un effectif de qualité, armé pour jouer sur tous les tableaux avec quatre titres en jeu. Un qui a déjà été remporté, il en reste trois", a par ailleurs confirmé Sonia Bompastor. "On doit vouloir jouer tous les matchs pour les gagner. On doit être premières du début à la fin".
Parmi cet effectif, Melchie Dumornay et Ada Hegerberg pourraient refaire leur apparition aux côtés de leurs coéquipières. Eugénie Le Sommer, Selma Bacha ou encore Wendie Renard seront aussi disponibles. Elles auront à coeur de l'emporter dans l'antre du PSG afin de frapper un premier grand coup.
"Les filles adorent jouer au Parc, un stade magnifique avec une belle pelouse, et où les supporters adverses mettent l’ambiance, a expliqué Bompastor. D’ailleurs une très très belle ambiance, avec forcément un peu d’hostilité mais c’est normal. A l’OL, beaucoup de joueuses ont cette expérience de ces matches-là. Cela les motive et c’est très bien".