Dopage/nageurs chinois : Un rapport final indépendant conclut que l’AMA a bien géré l’affaire
"Les informations contenues dans le dossier montrent que l'AMA a fait son travail de manière autonome, indépendante et professionnelle, et qu'il n'y a pas de preuve du contraire", a déclaré le procureur suisse Eric Cottier, cité dans un communiqué de l'AMA.
Son rapport provisoire, publié le 9 juillet, à deux semaines de l'ouverture des JO de Paris (26 juillet - 11 août), portait déjà les mêmes conclusions.
Dans la tourmente après les révélations de la chaîne allemande ARD et du New York Times en avril, l'AMA répète depuis le début qu'elle n'a commis aucune faute en ne sanctionnant pas ces nageurs contrôlés positifs à la trimétazidine avant les JO de Tokyo en 2021, acceptant l'argument des autorités chinoises d'une "contamination alimentaire" dans un hôtel.
Les règles antidopage et les procédures administratives de l'AMA pourraient toutefois être renforcées, note cependant le rapport final, et il y a "certainement des leçons à tirer de cette situation", a reconnu Olivier Niggli, le directeur général de l'agence internationale.
Le rapport recommande par exemple d'améliorer les lignes directrices internes de l'AMA pour la gestion des cas de dopage, de mieux communiquer sur les cas présumés avec les agences nationales antidopage et les athlètes, et d'optimiser une base de données appelée ADAMS pour alerter les responsables en cas de retard dans l'analyse des tests.
Le gendarme mondial de l'antidopage a indiqué jeudi qu'un groupe de travail a été mis sur pied pour soumettre des recommandations en décembre.
Ce rapport final exonère donc l'AMA dans cette affaire alors que l'autorité antidopage américaine Usada l'accuse depuis le début de l'avoir étouffée.
Le président de l'AMA, Witold Bańka, a déclaré jeudi que le cas des 23 nageurs chinois illustre la "difficulté inhérente de traiter les cas de contamination présumée".
Les laboratoires sont désormais capables de détecter des traces infimes de substances interdites, a-t-il expliqué, ce qui pose à l'AMA le défi de "distinguer entre les cas de contamination réelle et les tricheurs qui ont les ressources suffisantes pour fabriquer une défense fondée sur la contamination".