Une victoire pour se qualifier et se rassurer : l'OM a une obligation de résultat contre l'Ajax
L'Olympique de Marseille est à 90 minutes d'avoir un futur européen en 2024. Vu l'époque, ce n'est pas anodin. Atone pendant près d'une heure à la Meinau contre Strasbourg, à peine capable de se créer une occasion avec un attaquant, le club phocéen n'arrive pas à grand-chose en championnat et la Ligue Europa représente une respiration salutaire.
Gattuso réclame de l'intensité
La réception de l'Ajax doit s'achever en victoire, non seulement pour s'éviter un match à quitte ou double à Brighton dans deux semaines, mais aussi pour sauver la place de Gennaro Gattuso, l'entraîneur qui devait amener du courage, du physique et de l'ambition offensive et qui fait précisément l'inverse. "Il faut de la continuité dans notre jeu, a plaidé le Calabrais. J'insiste, on voit cette baisse d'intensité depuis le début de la saison. On voit les joueurs qui travaillent à 100 % à chaque entraînement. J'essaye de rentrer dans leur tête, pour réussir à montrer le même visage pendant 90 minutes. Tant qu'on ne trouvera pas cette continuité dans le jeu, la pression va monter."
Malgré ses exhortations à ne pas voir "des choristes" sur le terrain, son OM ne progresse pas, ne trouve pas de circuits de passes pour des attaquants perdus sur le terrain. Pour autant, en Ligue Europa, l'équipe est invaincue et prend des points. Une victoire ce jeudi soir et ce serait au moins une place pour les barrages. Si l'AEK avait la bonne idée de battre Brighton, alors la qualification directe pour les 1/8 de finale serait validée.
Van t'Schip revient 35 ans après
Malgré tout, l'Ajax ne vient pas au Vélodrome en victime expiatoire, car lui aussi a quelque chose à jouer : la 3ᵉ place synonyme de reversement en Ligue Europa Conference. Dans une situation particulièrement difficile il y a encore quelques semaines, les Ajacides sont invaincus en Eredivisie en novembre (3 victoires, un nul) et ont marqué 13 fois pour 3 buts encaissés. L'arrivée de John van t'Schip a relancé l'équipe qui a certes perdu contre Brighton lors de la 4ᵉ journée (2-0) mais n'a pas abandonné toute ambition. "Le contexte est différent, pour les deux équipes, par rapport à l'aller, a expliqué Pau López en conférence de presse. On sortait d'une semaine très difficile avec tout ce qu'il s'était passé. L'Ajax aussi était dans une mauvaise passe, et ce n'est plus la même équipe."
Van t'Schip connaît le Vélodrome : il y a même gagné avec l'Ajax en demi-finale aller de la Coupe des Coupes en 1988 (3-0). Ce soir-là, Rob Witschge avait un doublé et un certain Dennis Bergkamp avait parachevé la victoire ajacide. À présent, il dirige une des équipes les plus jeunes d'Europe et si elle est encore inexpérimentée, son potentiel est énorme.
"Nous voulons obtenir des résultats et continuer à bâtir sur ce que nous faisons, a-t-il expliqué. J'espère que cela offrira des perspectives". Satisfait du travail défensif ("j'ai le sentiment que c'est moins ouvert derrière que ces dernières semaines") même s'il devra se passer du défenseur central Josip Šutalo et du milieu défensif Silvano Vos, blessés, l'ancien attaquant est aussi satisfait de la concurrence en attaque qui tire vers le haut Brian Brobbey et Chuba Akpom qui barrent la route de Georges Mikautadze, buteur contre l'OM en août avec Metz.
