Une victoire qui pourrait tout changer : Rennes et l'OM en quête d'un rapproché avec le Top 5
L'Olympique de Marseille a vécu un 1/8 de finale retour plus compliqué que prévu à Villarreal. Le but au bout des arrêts de jeu de Jonathan Clauss a été une véritable délivrance tandis que Pau López a multiplié les parades pour éviter la remontée du sous-marin jaune. Plus de peur que de mal pour les Phocéens, qualifiés pour les 1/4 de finale contre Benfica.
Rennes aussi a croisé Villarreal cette saison, lors de la phase de groupes, avec deux défaites à la clef. C'était en 2023, il y a déjà longtemps pour les Bretons qui sont revenus dans le coup en championnat et qui ont une demi-finale de Coupe de France contre le Paris Saint-Germain en perspective pour le début du mois d'avril.
Gasset craint la fatigue
C'est la troisième fois cette saison que les deux clubs s'affrontent. Au Vélodrome, l'OM l'avait emporté (2-0) et Rennes avait pris sa revanche au Roazhon Park en Coupe de France (1-1, 9 tab à 8). Ce dimanche, l'enjeu est d'importance : les Bretons doivent gagner pour revenir à hauteur de l'OM qui peut accéder au Top 5 et mettre un concurrent direct à 6 longueurs.
Malgré la première défaite de l'ère Jean-Louis Gasset, les Olympiens sont dans une dynamique très positive, avec 3 victoires consécutives en Ligue 1, 11 buts inscrits et 2 encaissés. Cependant, la répétition des efforts depuis un mois commence à peser sur l'effectif et le nouvel entraîneur en est bien conscient : "ce n'est pas de gaité de cœur si j'ai mis certains joueurs sur le banc contre Villarreal, mais c'était une nécessité. Dimanche, le groupe sera plus reposé (...). Notre état physique sera la clef pour nous".
Avant la fenêtre internationale, l'OM veut faire ses devoirs proprement avant de s'élancer vers le sprint final. "On va mettre ce petit coup de rein en plus demain, car on connait l'importance de ce match", a ainsi promis Gasset qui compte bien profiter de la semaine prochaine pour favoriser les soins et la récupération.
Rennes ne pense pas encore au classement
Après avoir aligné 8 succès d'affilée toutes compétitions confondues entre le 20 décembre et le 11 février, Rennes est entre deux eaux depuis un mois. Certes, les Rouge-et-Noir sont sortis de la Ligue Europa sur une victoire de prestige contre le Milan (3-2) après une claque reçue à San Siro (3-0), ils ont remporté leur 1/4 de finale de Coupe contre Le Puy (3-1) et contraint le PSG à un match nul au Parc des Princes (1-1) mais ils n'ont plus gagné en Ligue 1 depuis le 18 février contre Clermont (3-1). Plus que le match nul conquis à Lille (2-2) la semaine dernière, c'est la défaite à domicile contre Lorient (2-1) il y a 15 jours qui a coupé l'équipe de Julien Stéphan dans son élan. Pour ce nouveau choc, ils doivent gagner, au risque de voir l'Europe s'éloigner.
"On ne se focalise pas trop sur le classement, on se focalise sur notre jeu à nous, a néanmoins certifié Martin Terrier. On fera les comptes à la fin. On reste sur trois matches sans victoire, mais il faut retenir le contenu : personne n’aurait parié sur nous avant Paris, personne n’aurait parié qu’on allait mettre deux buts à Lille". Pour le buteur qui connaît un creux, lui qui a été absent de longs mois en raison d'une blessure au genou, le changement de système de jeu de l'OM indique la marche à suivre pour lui et ses coéquipiers : "il va falloir être emballant dès le début du match, comme on l’a fait contre Lille, et mettre beaucoup d'intensité". De quoi conforter l'avis de Gasset sur l'importance de la possession : "ce sera la bataille du milieu pour gagner ce match".
Une victoire rennaise pourrait accélérer la concrétisation de deux dossiers brûlants : les prolongations des baux de Stéphan et Florian Maurice. "On discute très régulièrement ensemble, de beaucoup de sujets et celui-ci en fait partie, notamment ces derniers jours, a avoué le coach. Ça continuera probablement d’être le cas durant la trêve internationale qui nous permettra certainement d’avoir des discussions plus poussées". Pour le directeur sportif, dont le nom a fuité du côté de la Roma, la tendance est la même. Une continuité qui aurait encore plus d'intérêt en cas de qualification européenne pour la sixième saison consécutive.