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Vicki Becho, une entrée en jeu qui mérite une titularisation contre le Brésil ?

François Miguel Boudet
Vicki Becho face à la Jamaïque.
Vicki Becho face à la Jamaïque.Profimedia
Remplaçante d'Amel Majri à la 66e minute, Vicky Becho a dynamité le côté gauche de l'équipe de France. Par sa vivacité, elle a failli débloquer la situation en toute fin de match. De quoi convaincre Hervé Renard de la faire débuter contre la Seleçao ?

Les dernières minutes ont dû être très longues pour Deneisha Blackwood. La joueuse d'Issy, en 2e division, a vu débouler Vicki Becho après l'heure de jeu et il lui a fallu des trésors d'abnégation pour tenir le choc face à la vitesse de la Lyonnaise qui fêtait seulement sa 2e sélection.

Championne d'Europe U19 en 2019 alors qu'elle a encore 15 ans, la native de Montreuil n'a pas été crispée par l'enjeu, bien au contraire. Son attitude a même singulièrement tranché avec celui de ses coéquipières. Percussion, vitesse, précision : à la 89e minute, Becho a délivré le centre de la gagne pour Kadidiatou Diani mais la transversale et le poteau en ont décidé autrement. 

Impact player ou candidate à une place de titulaire ?

La présence de Becho dans le groupe est peut-être due aux absences de Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino, mais elle n'est pas usurpée pour autant. Capable de jouer dans l'axe comme sur les deux côtés, elle est surtout alignée à droite par Sonia Bompastor avec l'OL (31 matches dont 10 titularisations et 4 buts, toutes compétitions confondues cette saison). 

Novice chez les A, elle entre en jeu contre l'Australie. Malgré la défaite (1-0), elle ne pouvait cacher sa joie : "c'était un rêve, je n'imaginais pas que ça allait arriver aussi tôt mais c'est arrivé, s'est-elle réjouie. J'étais prête, j'avais des étoiles dans les yeux. Rentrer sur le terrain devant plus de 50000 personnes, je ne pouvais pas rêver mieux. On aurait préféré gagner mais je suis très fière de porter ce maillot bleu. Je me battrai jusqu'au bout pour lui"

Précoce, Becho continue d'apprendre mais elle est à l'écoute. Et vu ce qu'elle a montré sur le terrain en une demi-heure, on dirait qu'elle a été l'une des seules à comprendre les consignes d'Hervé Renard. "Il nous demande du jeu en profondeur, de jouer sur les côtés, aller dans la percussion, apporter des centres, expliquait-elle. On a des joueuses sur le côté qui vont vite, qui sont puissantes. On a une sérieuse killeuse devant, Eugénie Le Sommer, qui fait le boulot."

Vicki Becho avec Hervé Renard
Vicki Becho avec Hervé RenardAFP

Le choix du sélectionneur d'opter pour un 4-4-2 contre la Jamaïque au détriment du 4-3-3 a-t-il pénalisé le jeu offensif des Bleues, contrepartie à payer pour gagner en équilibre collectif. Mais au-delà de cette considération tactique, c'est la complémentarité latérale-ailière qui a pêché. Ce n'est pas étonnant si Renard a effectué ses deux uniques changements dans le dernier tiers du terrain. 

Dès lors, peut-on s'attendre à des changements sur les deux côtés contre le Brésil ? Il est d'ores et déjà acquis que Selma Bacha effectuera son retour à gauche, peu importe le système de jeu. À droite, ni Clara Matéo ni Amel Majri, dans l'hypothèse de jouer avec une ailière inversée, n'ont gagné de points, bien au contraire. Becho pourrait en tirer bénéfice, à moins que ses qualités de puncheuse n'en fasse un recours en fin de match. Les Bleues sont contraintes de marquer contre la Seleçao et de gagner, au risque de se retrouver dans une position complexe. Le sélectionneur a tout intérêt à maintenir sa confiance dans son facteur X. 

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