Victorieux de Guardiola, Emery s'attaque à Arteta lors de ses retrouvailles avec Arsenal
Fera-t-il une paire deux coups ? Unai Emery surfe sur la vague du succès cette saison avec Aston Villa, et élimine les "grands" clubs de Premier League les uns après les autres. Après une victoire sur Tottenham le week-end dernier (2-1) et un triomphe sur Manchester City mercredi (1-0), l'Espagnol et ses hommes font face au plus grand défi de leur début de saison : Arsenal. Ce sera aussi l'occasion de juger encore une fois des progrès que le tacticien basque a faits avec son équipe depuis son arrivée, il y a un peu plus d'un an désormais.
Une ascension remarquable
En débarquant à Birmingham pour reprendre les rênes d'Aston Villa en novembre 2022, Unai Emery était déjà le porteur de grands espoirs. Réputé pour savoir redresser les équipes qu'il entraîne, le coach espagnol visait le top 6 de la Premier League. Lequel il a pratiquement atteint l'an passé (7e). Cette année, il a envisagé de poursuivre sa lancée et cela a payé. Après 15 journées, le voilà 3e à seulement quatre points du leader qu'il affrontera ce week-end.
Il faut dire qu'Emery a de quoi challenger les plus gros clubs du Championnat anglais. Avec un Ollie Watkins au top de sa forme, un Dibu Martinez à l'aise devant son but, un Boubacar Kamara pleinement intégré au milieu de terrain, et une confiance dans la maîtrise de son jeu, Aston Villa progresse pour le plus grand bonheur de ses supporters.
"Ce sera un adversaire difficile. Je le suis depuis qu'il a été entraîneur d'Almeria et ce qu'il a fait dans chaque équipe est remarquable. Il a toujours poussé ses joueurs à s'améliorer. Je l'admire beaucoup. Je suis très heureux pour lui", a d'ailleurs commenté Mikel Arteta en conférence de presse.
En ayant insufflé ce sentiment de puissance et sérénité dans son équipe et provoqué une union entre ses joueurs, le tacticien a permis son avancée. Résiliente, elle a pu venir à bout de City avec force. Ce qu'il entend bien faire perdurer dans le temps, notamment cette année.
"Nous sommes heureux d'être troisièmes, mais il sera très, très difficile de le rester", a-t-il tout de même concédé, lucide mercredi soir. "Tant que nous serons là, nous essaierons de conserver cette place. Si nous continuons à progresser au cours de la saison, à jouer des matches et à gagner comme nous le faisons, nous pourrons peut-être prétendre à une place, mais je pense que nous avons besoin de plus de temps".
Une grosse équipe à gérer
Plus de temps, il en cherchera ce samedi contre Arsenal. Face à Arteta, Emery mettra en place son meilleur XI ainsi qu'un caractère certain. Bouger les Gunners sera difficile, mais pas impossible, comme on a pu le voir mardi lorsque Luton a posé des soucis aux Londoniens.
"J'aime toujours préparer des matchs contre les meilleures équipes, les meilleurs joueurs et les meilleurs entraîneurs", a-t-il confié, enthousiaste à l'idée d'affronter directement Arteta après Pep Guardiola. "Lorsque vous jouez à un haut niveau, les adversaires sont également d'un grand calibre. Mais pour moi, le battre n'est pas quelque chose de spécial. C'est vraiment un processus que je suis en train de suivre en tant qu'entraîneur".
En se mesurant à ses compatriotes, il gagne en expérience. Ce qui lui permet sur le long terme d'avancer toujours plus vers le haut du panier. La dynamique d'Aston Villa et ses 10 victoires s'arrêtera peut-être ce samedi, mais ils rebondiront dans tous les cas par la suite pour atteindre nouveaux sommets, avec leur sauveur espagnol.