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Les choses sérieuses démarraient enfin pour l'équipe de France masculine de volley. Mais les Bleus étaient-ils prêts ? La défaite sur le fil contre la Slovénie lors du dernier match de poule avait jeté le trouble sur les chances tricolores de conserver le titre acquis à Tokyo. Mais les champions en titre étaient malgré tout les favoris de leur quart de finale contre l'Allemagne.
Un état de fait largement démenti par le scénario de la première manche. Portés par un Gyorgy Grozer surpuissant en attaque, les Allemands ont placé rapidement un 4-0 pour s'installer en tête, et ne plus jamais regarder en arrière. Défaillant en réception, les Bleus ont couru après le score, sans succès, et faute d'enclencher une série, ils ont fini par céder la manche facilement. Il fallait réagir.
Sans être transcendants, les Bleus étaient plus solides dans le deuxième set. Mais la réception restait bien moins performante qu'à l'accoutumée. Un problème surtout face à une attaque surpuissante comme celle des Allemands, qui continuaient à pilonner dans l'axe. Néanmoins, les Bleus allaient s'offrir par moins de trois balles de set, en sauver notamment une sur un coup de génie trop rare signé Earvin Ngapeth, mais un dernier missile de Grozer au service et les Allemands menaient deux manches à rien.
Au pied du mur, les Bleus n'avaient pas totalement la réaction escomptée. S'ils emportaient bien le public avec eux sur quelques points champagne, difficile de se défaire de l'emprise allemande. Le mano a mano était de haut niveau, jusqu'à ce que les visiteurs cèdent enfin au bout du troisième set. On voyait alors quelques flashs de l'équipe favorite à l'or, et la France revenait à deux manches à une, faisant croire à l'impossible.
Sauf que les Bleus n'avaient clairement aucune marge de manoeuvre. À peine creusaient-ils un écart qu'un faiblissement sur quelques points permettait aux Allemands de recoller. La lutte était âpre, ce n'était clairement pas le plus beau match en terme de niveau de jeu. Mais c'est le block français qui retrouvait des couleurs en fin de manche, et permettait aux Français de se constituer un petit matelas qu'ils allaient conserver pour arracher le tiebreak.
Même déroulé que contre la Slovénie, en espérant cette fois une issue différente. Et comme les Allemands pouvaient le craindre, leur chance était passée et ils allaient totalement sombrer, ce qui conduisait au carton rouge de Tobias Krick. Et même s'ils resteront menaçants jusqu'au bout, ils finiront pas déposer les armes. L'équipe de France s'impose 18-25, 26-28, 25-20, 25-21, 15-13 et défiera donc l'Italie pour une place en finale. Il faudra montrer autre chose contre les champions du monde, c'est certain. Mais cette remontée marque peut-être le début de quelque chose pour la France. En tout cas, c'est ce qu'on espère.
