Polish Press Agency : Cinq sets vendredi en quart de finale (victoire 3-2 sur l'Italie), cinq sets samedi en demi-finale (victoire 3-2 sur la Pologne), et un autre match dimanche, cette fois en finale. Comment faites-vous pour jouer avec autant de fatigue ?
Trevor Clevenot : Nous connaissions le programme à l'avance, mais nous avions aussi 25 heures de retard sur le dernier tournoi de la phase régulière aux Philippines.... Le calendrier des matches n'a pas joué en notre faveur, c'est le moins que l'on puisse dire. Nous avons dû bien nous préparer, c'est ainsi. Une autre rencontre difficile nous attend, nous allons affronter un autre adversaire qui joue au même niveau. Il faut s'y préparer avant tout mentalement, c'est la clé.
PAP : Votre coéquipier Jean Patry a dit que vous êtes une équipe dont le jeu est basé sur une bonne énergie. Cette énergie vous a permis de revenir dans le tie-break du match contre les Polonais à 9-12 ?
T.C. : Bien sûr, c'était la clé. Même quand nous avons eu beaucoup de problèmes, nous avons gardé une attitude positive sur le terrain. Nous avions une bonne énergie, nous nous sommes sentis confiants jusqu'à la fin et nous avons cru en nos capacités. Par conséquent, nous avons réussi à obtenir un bon résultat contre une équipe très, très forte.
PAP : Vous avez passé les dernières années dans des clubs polonais. Cela vous a permis de mieux jouer en Pologne, y compris avec l'équipe nationale, vous vous sentez un peu " chez vous " ?
T.C. : Oui. Je sais très bien qu'en Pologne, les matches de volley-ball se déroulent dans une atmosphère de très haut niveau, les supporters s'amusent dans les gradins, ils sont vraiment amoureux de ce sport. C'est toujours un plaisir de jouer ici.
PAP : Quelle que soit l'issue de la finale de dimanche, vous êtes déjà assurés d'une médaille en Ligue des Nations. Que signifie un tel résultat pour votre équipe à trois semaines du début des Jeux Olympiques dans votre pays ?
T.C. : Ce sont des matches complètement différents, il n'y a donc rien à comparer. Les Jeux Olympiques seront un tournoi différent, avec une composition de groupe différente et un parcours différent dans la phase à élimination directe. La Ligue des Nations est une excellente préparation car nous nous mesurons à Lodz aux meilleures équipes du monde. À Paris, il s'agira d'un tournoi complètement différent, pour lequel nous avons encore le temps de nous préparer. Je pense qu'après le tournoi, quel que soit le résultat, il faudra vite oublier ce qui s'est passé à Lodz pour se concentrer sur les Jeux.
PAP : Il reste trois semaines avant l'événement le plus important de la saison. Comment vous sentez-vous physiquement ?
T.C. : Bien en ce moment. Il est vrai que nous jouons beaucoup de matches, une cinquantaine en club, puis une quinzaine en Ligue des Nations.... Les préparations sont difficiles, il n'y a pas beaucoup de temps pour se reposer. Mais nous savons que c'est notre travail, nous l'abordons de manière professionnelle.
PAP : Aux Jeux Olympiques, vous vous battrez pour une deuxième médaille d'or consécutive à domicile, à Paris. Il y a trois ans, à Tokyo, vous n'étiez pas favorite et cette année, la pression est déjà plus forte. Comment gérez-vous cela ?
T.C. : Non, non, je ne pense pas que nous soyons les favoris. Nous sommes "l'outsider". Il y a d'autres équipes très fortes, "armées", notamment la Pologne. Les Italiens ont également montré dans les tournois de ces deux dernières années qu'ils jouaient très efficacement dans les moments importants. Ces équipes iront à Paris pour se battre pour le titre. Nous entrerons néanmoins dans les Jeux olympiques en tant qu'"outsiders" et nous essaierons de donner le meilleur de nous-mêmes sur le terrain, mais je ne pense pas que nous serons étiquetés comme "favoris".
