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Après le sacre de Pauline Ferrand-Prévot la veille, les augures n'étaient pas aussi favorables pour la course hommes. Certes, Victor Koretzky et Jordan Sarrou étaient des outsiders légitimes - surtout le premier - mais derrière le grand favori et tenant du titre Tom Pidcock, une foule de prétendants au podium étaient au départ sur la colline d'Élancourt.
C'est toutefois Riley Amos qui a signé le holeshot, emmenant dans son sillage les favoris. Alan Hatherly a été le premier à bouger, imprimant un rythme sélectif. Le premier écrémage démarrait, mais après le premier des 8 tours, la décision était loin d'être faite. Tout le monde s'attendait à une attaque de Tom Pidcock, mais cela était complique, Mathias Flückiger ayant pris le manche sur un haut rythme.
Pidcock finissait toutefois par produire son effort au 3e tour. Tout le monde craquait devant cette énorme mine, tout le monde sauf... Victor Koretzky. Impressionnant, le Français suivait le favori et le duo creusait un écart rapidement impressionnant. C'est alors que le Britannique crevait et perdait une trentaine de secondes sur le Tricolore, désormais seul en tête.
Derrière lui, Alan Hatherly était à une dizaine de secondes, devant un groupe Flückiger - Charlie Aldridge - Samuel Gaze. Le Français avait alors les cartes en mains, mais Pidcock tentait le tout pour le tout derrière, puisque la mi-course n'était même pas atteinte. Petit à petit, Koretzky perdait du terrain sur Hatherly, lui même pourchassé par Pidcock, et la course était alors tout sauf terminée.
D'autant que le Français semblait coincer, et voyait Pidcock et Hatherly rentrer sur lui. Le Britannique remettait alors une mine, mais tout le monde serrait les dents derrière lui, et quand la cloche retentissait, le trio semblait certain du podium et voué à se jouer la victoire. Pidcock menait grand train, espérant décrocher ses deux rivaux, qui tenaient le choc.
La dernière montée devait servir de juge de paix. Hatherly était sur un fil, Pidcock donnait tout, mais Koretzky le contrait de manière magistrale et semblait terrasser le tenant du titre, qui revenait dans la descente. La fin de parcours était somptueuse, et un contact décisif avait lieu dans le dernier sous-bois qui faisait perdre son élan au Français, ce dernier devant s'incliner devant la puissance de Tom Pidcock, qui conserve son titre. Mais le Français peut être fier de sa performance, puisque le voilà vice-champion olympique !
