Vu d'Angleterre : Enzo Maresca a besoin de leaders pour que Chelsea se hisse au niveau de ses rivaux
Ce n'est pas tout à fait un avertissement, mais plutôt une motivation. L'entaîneur de Chelsea- les gros titres l'annonçaient - demandait "plus" à son capitaine, Reece James.
Nous disons bien son capitaine, mais pour être honnête, Maresca a hérité de la décision de son prédécesseur Mauricio Pochettino. L'Argentin a préféré James à son ancien coéquipier Thiago Silva. Ce dernier, il faut le dire, était le choix préféré de la majorité du vestiaire.
Jusqu'à la semaine dernière, le statut de James n'avait pas fait l'objet d'un examen approfondi. On supposait que pour Maresca, l'arrière anglais était le meilleur leader du vestiaire du club. Mais tout s'est écroulé la semaine dernière, lorsque Maresca a admis qu'il était réellement préoccupé par le manque de leadership au sein de sa jeune équipe. L'Italien a expliqué publiquement comment il voyait le rôle de capitaine et ce que l'on attendait de l'homme au brassard.
Il a déclaré : "Oui, j'ai parlé avec lui et j'attendais de lui plus de leadership, dans le vestiaire et pour d'autres choses. Il est sur la bonne voie, il se débrouille bien, il progresse, mais j'attendais plus de Reece en termes de leadership. La plupart du temps, lorsqu'ils sont capitaines, ils pensent que parce qu'ils sont capitaines, ils ont plus : Parce que je suis le capitaine, je m'attends à ce que vous me donniez plus. Pour moi, c'est parce que vous êtes le capitaine que vous devez donner plus. Vous devez donner plus que les autres".
Mais Maresca a ensuite remis en question le travail de James en tant que leader.
"Parfois, il se dit : "Je suis le capitaine, je peux faire moins", mais non. Il est l'un des capitaines et j'attendais de lui, et ses coéquipiers attendaient de lui, qu'il donne toujours plus en termes de leadership en général. Il comprend que nous attendions plus de lui. C'est l'un des gars de l'académie, mais c'est l'une des raisons pour lesquelles il doit faire preuve de plus de personnalité".
À première vue, il s'agit d'un avertissement. Mais Maresca a apporté un bémol. Il semble que James ne soit pas le seul.
"C'est un homme réservé comme vous l'avez dit, mais il n'est pas le seul. Mais quand on n'a pas de véritable leader, il faut le construire. Je pense que nous n'avons pas de leader digne de ce nom".
Il est certain que Maresca est aux premières loges pour savoir ce qu'il faut faire pour transformer une équipe jeune et talentueuse en un véritable prétendant au titre. Il y a un gouffre entre ce qui est nécessaire pour finir dans les quatre premiers et les deux premiers. Et puis, il y a un autre fossé énorme entre les deux premiers et les vainqueurs du titre. Manchester City l'a prouvé au cours de cette décennie. Maresca a pu le constater de près.
Et pour lui, de telles compétences en matière de leadership n'apparaissent pas du jour au lendemain, "probablement dans un ou deux ans, trois ans, certains d'entre eux seront meilleurs dans ce domaine". Trois ans ? Oui, si Chelsea a de la chance. Kompany, Fernandinho et Gundogan ne se sont vraiment révélés qu'à la fin de la vingtaine. David Silva. Kyle Walker. Là encore, des joueurs chevronnés, avec un palmarès que personne ne peut remettre en cause. Rien de tel dans le vestiaire de Chelsea.
Mais pour passer à l'étape suivante, il faudra trouver de telles personnalités. Maresca le sait. Il est clair qu'il n'a pas le capitaine idéal sur lequel compter cette saison. Mais ce coup de gueule n'était peut-être pas uniquement destiné à James.
Si quelqu'un le sait, c'est bien l'ancien entraîneur de City. Il l'a dit la semaine dernière. Pour que Chelsea passe à l'étape suivante, il lui faut des leaders. Des leaders qu'ils n'ont pas à l'heure actuelle.