Vu d'Italie : la Nazionale a un avantage précieux mais aussi plusieurs problèmes à résoudre

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Vu d'Italie : la Nazionale a un avantage précieux mais aussi plusieurs problèmes à résoudre

Luciano Spalletti a un sacré défi à relever.
Luciano Spalletti a un sacré défi à relever.AFP
L'équipe italienne se prépare à affronter la Suisse en 1/8 de finale de l'Euro après avoir obtenu in extremis la qualification face à la Croatie. Au fur et à mesure que le tournoi avance, certains des problèmes rencontrés jusqu'à présent pourraient devenir décisifs.

Après la certitude d'une qualification acquise à la dernière seconde avec le but de Mattia Zaccagni contre la Croatie, le tournoi européen des Azzurri entre dans le vif du sujet avec un allié précieux : la chance. Si Luka Modric ne s'explique pas comment l'arbitre a pu retirer huit minutes d'arrêts de jeu d'une deuxième mi-temps sans interruption majeure, il est vrai que le but arrivé dans le tout dernier souffle est certainement de bon augure.

La chance continue de sourire même dans le tirage au sort, où la Nazionale a évité la France, l'Allemagne, le Portugal et l'Espagne, et en 1/8 de finale, nous la verrons le samedi 29 juin contre la Suisse à Berlin. L'Italie vue jusqu'ici doit cependant s'améliorer si elle veut défendre le titre qu'elle a remporté il y a trois ans. Entre stérilité offensive (deux buts contre l'Albanie comptent pour moins que zéro contre l'Espagne et zéro contre la Croatie en 97 minutes), défense bancale et incertitudes sur le module, il y a du pain sur la planche.

Défense : de dangereuses incompatibilités

Commençons par un malentendu, qui le restera probablement puisqu'il s'agit de deux titulaires, mais qui face à des équipes fortes, surtout sur le flanc gauche, pourrait être très dangereux. Dans l'Italie vue jusqu'à présent, Alessandro Bastoni et Riccardo Calafiori n'ont pas semblé très compatibles. Ces deux gauchers, défenseurs centraux, sont en fait enclins à couvrir le côté gauche de la défense à partir de l'axe. 

Contrairement à son coéquipier, qui occupe une position moins naturelle, il est plus facile pour Calafiori de couvrir sa zone de compétence
Contrairement à son coéquipier, qui occupe une position moins naturelle, il est plus facile pour Calafiori de couvrir sa zone de compétenceStats Perform/AFP

Si pour Calafiori la tâche est simple et ne diffère pas de ce qu'il faisait à Bologne avec Thiago Motta, pour Bastoni les choses se compliquent, car dans l'échiquier des Azzurri c'est à lui de couvrir l'axe droit en soutien du latéral (Giovanni Di Lorenzo). Et on a vu qu'il n'était pas à l'aise. Quand Nico Williams s'est déchaîné sur le flanc en pulvérisant le capitaine de Naples, Bastoni était en retard dans la couverture.

Malgré les dangers apportés par Nico Williams, contre l'Espagne, Bastoni a peu couvert le flanc droit.
Malgré les dangers apportés par Nico Williams, contre l'Espagne, Bastoni a peu couvert le flanc droit.Stats Perform/AFP

En ménageant l'emploi initial d'Ivan Perisic, Zlatko Dalic a évité de nouvelles souffrances possibles sur le flanc droit, mais il faut dire que le 3-5-2 choisi par Luciano Spalletti avec le latéral droit Matteo Darmian en couverture a aussi servi à éviter de répéter des situations comme contre l'Espagne. Un module choisi à cette occasion, cependant, également pour augmenter l'intensité dans l'axe du terrain, où les Croates ont leurs meilleurs éléments et pourraient nous mettre en difficulté avec la possession du ballon.

Milieu de terrain : trois ou deux ?

Dans les matches vus jusqu'à présent, c'est Jorginho qui a été décevant, aussi bien dans la formation à deux avec Nicolò Barella contre l'Espagne (mais avec Davide Frattesi en soutien) que dans la formation à trois avec Lorenzo Pellegrini reculé, mais Spalletti ne renoncera jamais à l'homme capable de diriger ses coéquipiers et le jeu. Toutefois, l'expérimenté milieu de terrain d'Arsenal doit être mis en position de "raisonner" et, pour ce faire, il doit être protégé.

Beaucoup de passes contre la Croatie mais seulement quatre verticalisations, dont une mauvaise.
Beaucoup de passes contre la Croatie mais seulement quatre verticalisations, dont une mauvaise.Stats Perform/AFP

C'est pourquoi un joueur comme Bryan Cristante peut s'avérer très utile dans cette situation. Il ne faut cependant pas oublier que Nicolò Fagioli est également sur le banc, lui qui a déjà montré dans ce reste de match contre la Croatie qu'il savait verticaliser immédiatement ses coéquipiers, créant ainsi d'éventuelles occasions dangereuses (dans ce cas pour Mateo Retegui, qui a cependant mal contrôlé).

Attaque : reprise des meilleurs

Le choix le plus retentissant de Spalletti a été le "rejet" de Federico Chiesa, qui avait été préféré à Giacomo Raspadori comme deuxième attaquant pour encadrer Retegui. Bien que Max Allegri l'ait utilisé à plusieurs reprises comme acolyte de Dusan Vlahovic la saison dernière, il est bien connu que le Bianconero est plutôt un joueur de côté et qu'il est à son meilleur lorsqu'il peut placer des accélérations fulgurantes vers l'axe. Spalletti a expliqué son choix de la manière suivante : "j'avais le besoin d'en mettre un plus proche du premier attaquant, Gianluca Scamacca n'est resté que pour le premier match. Ensuite, il y a la nécessité d'absorber les coups de boutoir de l'arrière. De cette manière, la qualité du milieu de terrain reste intacte. Pour que les joueurs de champ puissent s'élever".

Quand il peut partir de la droite pour converger, Chiesa devient dévastateur
Quand il peut partir de la droite pour converger, Chiesa devient dévastateurStats Perform

Sans rien enlever à Raspadori, Chiesa est dans une autre catégorie et on l'a vu contre la Croatie, où avec deux accélérations en attaque, il a fait plus que le joueur de Naples. Si l'on fait abstraction de la mauvaise journée de l'ancien joueur de Sassuolo, l'équipe d'Italie ne peut se passer du Bianconero. Si Spalletti a des élèves comme Giovanni Di Lorenzo et Jorginho qu'il déploie toujours malgré les performances, il devrait faire de même avec Chiesa, car c'est le joueur le plus décisif et il n'a pas d'alternative de même niveau dans son rôle. Il faut attendre Chiesa, le servir, lui donner confiance, car il suffit de l'apercevoir pour que l'Italie, stérile offensivement, résolve un match.

Sur le but contre la Croatie, avant même la belle frappe de Zaccagni, Calafiori a été décisif, en coupant le milieu de terrain avec deux frappes. Le changement de rythme avec des équipes techniquement habiles au milieu de terrain est fondamental. En partant de l'aile, Chiesa peut couper vers le centre avec des frappes que personne d'autre dans la sélection azzurra ne possède.

Marco Romandini - rédacteur en chef Diretta News
Marco Romandini - rédacteur en chef Diretta NewsFlashscore
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