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Vu d'Italie : Le miracle lyonnais confirme les débuts fracassants de De Zerbi avec l'OM

De Zerbi et les joueurs exultent après le but de Rowe
De Zerbi et les joueurs exultent après le but de RoweNathan Barange / DPPI via AFP
À 10 contre 11 dès la cinquième minute, l'OM a su réagir et s'imposer après plus 90 minutes en infériorité numérique. Le sursaut d'orgueil d'un visionnaire

Il est trop tôt pour parler de course au titre, soyons clairs. Mais le bond en avant réalisé par Marseille dimanche soir à domicile face à Lyon a fait prendre conscience à la France entière que l'équipe entraînée par Roberto De Zerbi peut, au moins pour l'instant, devenir gênante sur le long terme. Le championnat de Ligue 1, orphelin du meilleur buteur des six dernières éditions, Kylian Mbappé qui a quitté le PSG pour le Real Madrid, voit toujours les Parisiens comme les plus forts et les plus solides, mais pas comme des surpuissants.

Parce que le plus grand bombardier de l'histoire du club de la capitale était un géant différentiel, mais qu'il ne fait plus peur aujourd'hui. Et parce que Monaco et l'OM ont prouvé qu'ils pouvaient tenir leur rang. Mais le triomphe signé hier soir par l'équipe de l'entraîneur de Brescia au Groupama Stadium a quelque chose de spécial. Et pas seulement parce qu'il est intervenu au terme d'un match disputé pendant 92 minutes sur 97 en infériorité numérique en raison des deux avertissements donnés à Leonardo Balerdi dans les cinq premières minutes.

L'indomptable Rulli et les changements

Un élément clé dans la gestion du match, toujours très serré, a été la décision de De Zerbi de laisser la place à Valentin Rongier, un milieu également capable de jouer latéral, à la place du trequartista Amine Harit. Abjurant presque sa foi offensive, le Bressan a compris comment limiter les dégâts, puis a été aidé par le gardien Geronimo Rulli, qui a su repousser un penalty d'Alexandre Lacazette avant la mi-temps. Le deuxième penalty désamorcé en ce début de saison par l'Argentin, déjà devenu fondamental pour l'OM, a confirmé la bonne décision de De Zerbi de miser sur lui, changeant le statu quo qui voyait Pau López titulaire indéboulonnable jusqu'à l'an dernier.

Après la mi-temps, l'entraîneur italien a décidé de désavouer une décision de la direction, en faisant asseoir l'attaquant Elye Wahi sur le banc pour insérer un joueur extérieur à part entière, Pol Lirola qui, lors du dernier mercato, était plus proche de partir que de rester et qui est devenu le héros improvisé en marquant le but égalisateur et en donnant une passe décisive au défenseur remplaçant Ulisses Garcia, une autre des purges estivales possibles qui est restée au Vélodrome.

Conviction

Mais la vraie révolution est dans la tête des joueurs. Car après avoir lutté pendant près de 90 minutes avec un joueur en moins, les hommes de De Zerbi n'ont pas tiré sur la corde, même lorsqu'ils ont été rattrapés par la magie de Rayan Cherki à la 93e minute. Dans un groupe normal, ils se seraient résignés à prendre un point, reconnaissants même de la manière dont ils ont réussi à le ramener à la maison. Les dix garçons de RDZ, eux, y ont cru jusqu'au bout, et le but du 2-3 signé Jonathan Rowe, entré en jeu un quart d'heure plus tôt à la place d'un Mason Greenwood apparemment irremplaçable, a confirmé à quel point, hier soir, tous les paris de l'entraîneur italien étaient exceptionnellement concrets.

La confiance en ses moyens, la folie pour certains, a été la carte gagnante de cette équipe marseillaise qui compte à ce jour le même nombre de points que Monaco et le PSG, soit 13, en tête du championnat de France. Au-delà du caractère prévisible ou non de cette situation, ce qui surprend le plus dans cet OM, c'est sa capacité à s'adapter aux exigences du moment et à répondre présent. Le tout, toujours en attaque, comme le voit le convaincu "Zemanien" De Zerbi. Pour beaucoup de philosophes, le Brescian démontre sur une grande place que la foi en ses propres convictions peut trouver un exutoire dans les exploits d'un véritable visionnaire.

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