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Vu d'Italie : Pioli fera-t-il les frais de la première vraie crise du Moneyball milanais ?

Raffaele R. Riverso
Stefano Pioli.
Stefano Pioli.Profimedia/IMAGO
Quelques mois après le premier mercato de Cardinale et de ses hommes s'est avéré peu satisfaisant, même si les nombreuses blessures de ses joueurs n'ont jamais permis à Pioli d'avoir l'ensemble de l'effectif à sa disposition.

Tout le monde a les yeux tournés vers lui depuis un certain temps déjà. Stefano Pioli, lui, ne semble pas s'en soucier. Conscient qu'il ne peut - ni ne veut - contrôler tout ce qui se dit sur lui, l'entraîneur de l'AC Milan se projette dans le prochain match. Qu'il gagne ou qu'il perde.

Le Scudetto soufflé à l'Inter au printemps 2022 est arrivé trop tôt. La joie immense pour un titre sur lequel personne n'aurait parié a créé une certaine confusion, faisant oublier ce qui était, en réalité, le présent d'un club qui venait à peine d'entamer sa reconstruction.

Moins de Maldini, plus de logiciel

La réputation des Rossoneri est la plus exigeante d'Italie. En plus d'une myriade de trophées, Sivlio Berlusconi a légué une mentalité de vainqueur unique. Celle qui atteste qu'"il ne suffit pas de gagner, il faut aussi bien jouer". 

C'est ainsi qu'une équipe censée revenir au sommet après quelques années d'expériences et de chutes a été soudainement catapultée au sommet, au point d'entrer dans le radar de Red Bird Capital, qui a décidé d'investir, apportant sa propre philosophie à Milanello : moins de Maldini et plus de logiciels.

Les chiffres, après tout, sont fondamentaux dans le football. Le problème est de les opposer aux émotions et à la connaissance du monde du ballon rond. Et, pour être honnête, à l'heure actuelle, il est difficile de trouver quelqu'un au sein du conseil d'administration des Rossoneri qui connaisse en profondeur les subtilités du "jeu" footballistique.

Zlatan, le roi des miracles ?

Dans ce sens, l'arrivée de Zlatan Ibrahimovich, considéré par les dirigeants rossoneri comme une sorte de roi thaumaturge, ne servira pas à grand-chose.

"Il peut apporter une grande contribution à RedBird, parce que c'est un personnage qui, dans le monde où opère RedBird, peut ouvrir des portes que personne d'autre ne peut ouvrir", a assuré Paolo Scaroni, avant de rappeler à Milan que "c'est une grande source de motivation". "Il atteindra les résultats qu'il a obtenus lorsqu'il était avec nous en tant que joueur".

Peu avant, le président des Rossoneri s'était lâché sur la Coppa Italia. "Cela fait 21 ans que nous ne l'avons pas gagnée, mais nous voulons la gagner pour graver notre nom sur la Coupe". Et au lieu de cela, quelqu'un d'autre la gagnera encore cette année.

C'est précisément cette superficialité qui s'allie mal avec les exigences d'un tel club. Ce n'est pas un hasard si l'administrateur délégué Giorgio Furlani, après la défaite contre l'Atalanta, s'est immédiatement mis à l'abri, montrant son amertume pour un arbitrage qui, selon lui, a pénalisé l'équipe de Pioli : "Deux événements ont beaucoup conditionné le match. Le penalty contre nous qui a vu le défenseur attraper le ballon, puis la touche de bras de Holm".

Entre l'enclume et le marteau

L'entraîneur se retrouve donc entre l'enclume (les sifflets des supporters) et le marteau (le besoin de la direction de trouver un bouc émissaire.

"J'ai un goût amer en bouche. La défaite est frustrante, mais la manière dont elle s'est produite aussi", reconnaît-il. "C'est le chaos, on ne comprend plus rien. Nous voulions rester dans la course pour toutes les compétitions possibles, même en Serie A nous pensons que nous pouvons faire mieux, mais ce soir lon a été pénalisé. Ce n'est pas si grave, nous restons concentrés sur le présent avec l'envie de bien faire".

Même Leao n'a pas apprécié le penalty accordé à l'Atalanta
Même Leao n'a pas apprécié le penalty accordé à l'AtalantaProfimedia

Mais la vérité, c'est que le premier mercato de Monsieur Moneyball a révélé avoir fait beaucoup de bruit pour rien, tandis que les nombreuses blessures n'ont jamais permis à Pioli de disposer de l'ensemble de l'effectif. Mais à ce niveau, les excuses ne servent pas à grand-chose, et si la principale stratégie du Milan est de détourner l'attention de ses erreurs en s'en prenant aux arbitres, les choses ne peuvent qu'empirer.

A cet égard, le plus lucide, et ce n'est pas la première fois, a été Pioli lui-même : "Il faut dire que nous aurions pu réagir mieux, avec plus de lucidité".

C'est ça, la lucidité.

C'est précisément ce qui semble manquer à Milan, et pas seulement sur le terrain, mais à tous les niveaux. Et pourtant, c'est peut-être lui qui paie la première vraie crise du Moneyball rossoneri.

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