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Wawrinka-Murray, une night session empreinte de nostalgie

François Miguel Boudet
Andy Murray et Stan Wawrinka en 2020 à Roland-Garros
Andy Murray et Stan Wawrinka en 2020 à Roland-GarrosAFP
Il fut un temps où un duel entre Stan Wawrinka-Andy Murray était un sommet d'un Grand Chelem. Le temps a fait son oeuvre, le Suisse comme l'Écossais sont en fin de carrière mais, malgré les trahisons de leurs corps, ils continuent de jouer en quête d'un retour de flamme, même si ce dimanche, il ne s'agira que d'un premier tour à Roland-Garros.

Une night session pour clôture le dimanche inaugural de Roland-Garros : cela ressemble furieusement à un César d'honneur pour l'ensemble de leur oeuvre. On ne sait pas si Stan Wawrinka, 39 ans, et Andy Murray, 37 ans, seront de la partie en 2025, mais l'organisation du tournoi a programmé le choc des anciens en soirée, ne serait-ce que pour assurer le coup et leur offrir l'écrin du Philippe-Chatrier où ils ont brillé. 

Ce duel de vieux briscards qui continuent de jouer, quitte à disputer des Challengers, pourrait en effet leur dernier Porte d'Auteuil, affrontement crépusculaire au propre comme au figuré. Qu'est-ce qui peut pousser deux triple vainqueurs de Grands Chelems pour continuer à arpenter le circuit sans la moindre chance de revenir aux jours glorieux définitivement rangés dans le placard à souvenirs ? Murray et Wawrinka sont pourtant toujours là et se retrouvent au 1er tour de Roland-Garros, comme en 2020 (victoire sans appel de l'aîné 6/1 6/3 6/2) mais cette fois-ci avec du public. Un finaliste (2016) contre un vainqueur (2015) en point d'orgue d'une journée inaugurale : voilà de quoi émouvoir les plus nostalgiques. 

Éclopés mais toujours décidés

Les blessures, les opérations ont eu raison des deux joueurs qui étirent la tournée d'adieux, capables de temps à autre de rappeler qui ils furent, au temps de leur gloire. Murray a une hanche en carbone, Wawrinka a été longtemps touché au poignet. Ils auraient pu remiser la raquette, profiter de leurs gains, devenir consultants ou diriger une académie à plein temps. Mais le démon du jeu existe aussi au tennis, surtout quand, comme eux, on a goûté à l'ivresse des sommets. "Je l'ai affronté dans certains des plus grands tournois et des plus grands matches au fil des ans et c'est incroyable qu'il soit encore en compétition à 39 ans", a expliqué Murray en conférence de presse. C'est un plaisir de jouer contre lui dans un autre tournoi du Grand Chelem".

Le 75e mondial débarque Porte d'Auteuil tout juste remis d'une blessure à la cheville et s'il n'est pas favori sur terre battue, il semble en meilleure posture que le Suisse, 97e à l'ATP qui a vécu une saison très délicate avec seulement 3 victoires pour 9 défaites. "J'ai enchaîné des mauvaises défaites. Ça m'a coupé l'envie de me pousser, de me bousculer", a analysé "Stanimal", le dernier joueur à avoir remporté le French avec un revers à une main et un short mythique.

Forfait à Rome, il a disputé le Challenger de Bordeaux. Il a battu Bernabé Zapata Miralles avant de plier face à Pedro Martínez. Néanmoins, l'intermède girondin a requinqué Wawrinka : "mentalement, physiquement, tennistiquement, je me sens très bien. J'ai l'envie, mais forcément, il va falloir commencer à gagner des matches".

Rassuré sur son niveau de jeu et désireux de trouver les clefs pour enchaîner les matches, il est bien conscient que cette saison pourrait être la dernière, au même titre que son adversaire du soir qui n'a pas eu que des souvenirs heureux sur l'ocre parisien. À vrai dire, c'était même le début de la fin. "Je me souviens qu'en quart de finale contre Kei Nishikori , je sentais que quelque chose n'allait pas, s'est remémoré l'Ecossais. J'avais des problèmes avec ma hanche depuis très longtemps et j'avais perdu plusieurs matches par deux sets à un. Je me souviens que pendant ce match, au cours du cinquième set, j'ai commencé à avoir l'impression de ne plus pouvoir bouger. Je n'ai pas pu dormir cette nuit-là, ma hanche était si douloureuse, j'étais allongé sur le canapé, j'avais très mal et je ne m'en suis jamais remis". 

Il y aura une saveur particulière dimanche soir lors de la première night session du tournoi. Ce sont deux monstres sacrés qui pourraient faire leurs adieux à Roland-Garros, les seuls capables à avoir pu contester sur la durée l'hégémonie de Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, l'actuel numéro 1 mondial qui, en 2025, pourrait bien se retrouver seul au milieu de la nouvelle génération qui s'est inspirée d'eux pour écrire à leur tour leur propre histoire. 

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