WRC/Rallye de Suède : Toyota en terrain conquis aux portes de l'Arctique
Pour la deuxième manche du Championnat du monde des rallyes WRC disputée depuis la saison dernière aux confins du cercle polaire, le constructeur japonais, installé de l'autre côté de la frontière, en Finlande, sait qu'il part avec un avantage de taille : la confiance.
Sur les cinq derniers rallyes disputés depuis 2017, l'équipe s'est imposée quatre fois en Scandinavie, seule épreuve de la saison disputée dans des conditions 100% hivernales.
Toyota devra cependant se passer des services du Français Sébastien Ogier, vainqueur en janvier du rallye Monte-Carlo, manche inaugurale de la saison. Comme la saison dernière, l'actuel leader au championnat est engagé dans un programme partiel avec la marque japonaise. Il est déjà attendu sur le prochain rallye, au Mexique, du 16 au 19 mars.
D'ici là, c'est son jeune coéquipier de 22 ans Kalle Rovanperä, victorieux en Suède l'année dernière, qui mettra les gaz pour reprendre la main au général.
Le Finlandais devra toutefois ouvrir la route le vendredi, et donc balayer la piste du fait de sa position au championnat (deuxième derrière Ogier).
"Ses chances (de victoire, ndlr) dépendront de la présence ou non d'une belle couche de glace", explique le patron de Toyota, Jari-Matti Latvala.
Neige ou verglas ?
Outre les conditions météo, Rovanperä devra aussi se méfier de ses équipiers, à commencer par le Britannique Elfyn Evans, vainqueur en 2020 avec Toyota.
En face, chez Hyundai, ce rallye sera l'occasion pour Thierry Neuville, 3e au Monte-Carlo, de prendre sa revanche sur la firme japonaise.
"Nous avons montré que nous pouvions être compétitifs sur la neige et la glace l'année dernière, espérons qu'il en soit de même cette année", aspire le Belge. Deuxième en 2021, il est le seul pilote à avoir contrarié les plans de Toyota en Suède ces dernières années après sa victoire, déjà avec Hyundai, en 2018. Le Finlandais Esapekka Lappi, 3e l'an dernier sur Toyota, sera également de la partie mais pour Hyundai cette fois-ci.
L'Estonien Ott Tänak, vainqueur de l'épreuve en 2019 avec Toyota et passé cette saison chez M-Sport Ford, pourrait également s'inviter sur le podium.
Mais là encore, estime le champion du monde 2019, les conditions au sol seront déterminantes : "s'il y a du verglas, il vaut mieux partir dans les premiers, mais s'il y a beaucoup de neige, ça sera l'inverse". Il s'élancera 4e vendredi.
Seul Français engagé sur l'épreuve dans la catégorie reine, son coéquipier Pierre-Louis Loubet voudra tourner la page d'un rallye Monte-Carlo cauchemardesque, entaché par les problèmes mécaniques.
Pour sa première saison complète en WRC, si le podium sera difficile à atteindre, l'objectif sera d'abord "d'acquérir autant d'expérience que possible".