Youssouf Ndayishimiye, l'indispensable clef de voûte du milieu de l'OGC Nice
Il a un nom imprononçable au premier abord mais Youssouf Ndayishimiye s'est vite fait connaître. Avec l'OGC Nice, le milieu défensif est l'un des hommes du début de saison, pointe du triangle qu'il compose avec Dante et Jean-Clair Todibo. Tous trois dictent le rythme du match et, après avoir essuyé des critiques et quelques sifflets à l'Allianz Riviera lors du mois d'août, Francesco Farioli a convaincu ses joueurs qui ont enchaîné trois succès de rang dont deux consécutifs à l'extérieur contre le PSG (3-2) et Monaco (1-0).
Un volume de jeu énorme
Lors des ces deux matches, Ndayishimiye a été omniprésent. Depuis que le Gym a digéré les exigences tactiques du jeune technicien italien, l'équipe carbure à plein régime. Battre deux favoris pour le titre coup sur coup et hors de ses bases signifie l'évolution d'un groupe qui est reparti d'une feuille blanche après que le projet INEOS a connu plusieurs faux départs.
La victoire contre Strasbourg (2-0) à l'Allianz Riviera a marqué la réussite de l'assimilation exigée lors de la pré-saison. Avec 111 ballons touchés et 97 passes, Ndayishimiye s'est imposé comme le premier relais au milieu de terrain, tandis que l'omniprésente charnière sert de base arrière, à la fois capable d'orchestrer la première relance ou d'expédier des transversales à longue portée.
Dans un rôle plus complexe à Paris, avec seulement 30,9% de possession sur l'ensemble de la rencontre, l'international burundais (18 sélections, un but), Ndayishimiye a signé une prestation très consistante avec 10 dégagements, deux blocs et seulement deux balles perdues sur 50 ballons touchés. Résister au pressing adverse pour réaliser la bonne passe, le milieu défensif de 24 ans sait faire manifestement. Guère recherché pour lutter dans les airs, il rayonne dans le jeu au sol.
À Monaco, si ses statistiques sont moins rutilantes, il a failli marquer de la tête, trouvant la transversale de Philipp Köhn. Mais cela symbolise-t-il vraiment son match où il a joué les bulldozers tout terrain ?
Arrivé lors du dernier mercato hivernal en provenance de Basaksehir, Ndayishimiye avait jusqu'alors disputé 10 rencontres de Ligue 1 pour seulement 6 titularisations. Une blessure au genou qu'il traînait depuis mars l'a empêché de s'affirmer avec Didier Digard lors de deux derniers mois de compétition. Rétabli, il est indiscutable et a disputé l'intégralité des 6 premières journées. Rouage essentiel des Aiglons, le Burundais est sur une courbe ascendante. Très attendu contre Brest ce dimanche, sa performance sera scrutée de près tandis que Nice a tous les atours du trouble-fête cette saison.
