Zubimendi-Merino-Méndez : le trident qui dicte le rythme de la Real Sociedad
Inutile de chercher à (se) faire peur : le Paris Saint-Germain est le grand favori contre la Real Sociedad. Même avec un match retour à San Sebastián, le leader de Ligue 1 a une obligation de qualification, surtout dans le contexte incandescent de la prolongation ou du départ de Kylian Mbappé.
Même si les Txuri-urdinak n'ont pas marqué le moindre but lors de leurs 4 derniers matches toutes compétitions confondues, ils ont réalisé une grande campagne dans la phase de groupes, au point de finir devant l'Inter, finaliste de la dernière édition, et de Benfica. Le secteur défensif de l'équipe d'Imanol Alguacil est réputé mais c'est surtout au milieu de terrain que la Real peut faire mal aux Parisiens.
Des rôles bien établis
Cette saison en Ligue des Champions, le PSG a plusieurs fois sombré au milieu. Ce fut le cas notamment à Saint James' Park et à San Siro. Or l'entrejeu est la grande force de la Real Sociedad. Le trident Martín Zubimendi-Mikel Merino-Brais Méndez est la clef de voûte d'une équipe qui prend peu de buts, à la fois très espagnol dans sa façon de jouer avec le ballon mais aussi très basque dans sa faculté à savoir mettre le pied et imposer une certaine rugosité dans les contacts et les duels au sol comme dans les airs.
Annoncé au FC Barcelone et... au PSG l'été dernier, Zubimendi est resté pour disputer la C1 avec son club formateur. Placé devant la défense, sa première relance est sûre avec 91% de passes complétées dans sa moitié de terrain en moyenne lors des 6 matches de groupes. Dans le camp adverse, il est à 86%.
Merino cherche davantage à casser les lignes, dans un poste où il est à la fois relayeur, métronome, créateur. Très bon défenseur, capable d'aller au mastic et de faire des fautes pour casser le rythme, le natif de Pampelune est un poison quand il n'est pas serré de près, y compris dans la surface sur les coups de pieds arrêtés.
Merino n'est pas le seul gaucher du milieu. Il est accompagné de Méndez, assurément le plus offensif du trio. En Ligue des Champions, il a inscrit 3 buts et adressé une passe décisive. Il touche une douzaine de ballons de moins que ses deux coéquipiers mais sa zone d'influence dans les 30 derniers mètres le rend incontournable, d'autant qu'il n'hésite pas à prendre sa chance de loin, comme face au Celta en Liga le 20 janvier dernier (1-0).
Cette complémentarité, associée à Take Kubo et Mikel Oyarzabal (s'il joue), deux autres gauchers, et Ander Barrenetxea, permet à la Real Sociedad de se projeter mais aussi de résister efficacement dans ses temps faibles et dans le pressing. C'est un collectif rodé qui attend impatiemment cette double confrontation, au point, peut-être, d'en avoir oublié les affaires courantes en championnat. Quand il s'est mis en mode Ligue des Champions, ce trident a démontré sa valeur et sa faculté à se mettre à la hauteur de l'événement. Au PSG de ne pas se laisser prendre au piège.